Elle est portée à construire une inscription en combinant un signe-racine avec d'autres avec lesquels elle partage des syntonies métaphysiques ou alors en le doublant ou en le multipliant pour en augmenter le pouvoir.

Losange, spirale et méandre sont les trois signes-racine dont la combinaison compose l'idéogramme gravé sur la cuillère de Wetzleinsdorfer ( Autriche) qui date du septième millénaire avant nos jours.
La fonction rituelle - et non pas d'ustensile de cuisine - de la cuillère est établie. La valeur symbolique, et pas seulement décorative, des signes est hors de doute. Probablement ils possèdent aussi la portée d'un texte symbolique. Transmettaient-ils des concepts lus par cette population ?

En multipliant et en combinant des signes les prêtresses et les prêtres de l'Europe Antique formèrent des glyphes en mesure de transmettre des contenus abstraits.
Dans le premier cas, l'accumulation de pouvoir dérivait de la multiplication d'un signe; dans le second cas elle provenait de la combinaison de motifs complémentaires ou similaires.
Duplication-multiplication d'un même signe ou couplage de signes différents avait cependant des portées rituelles différentes.
La première procédure possédait peut-être une intention magique ou d'invocation.
La seconde (encastrement de plusieurs signes) concevait un sens plus complexe ce qui est une condition pour le développement de chaque écrit formel en tant que tel. La juxtaposition d'images va au-delà de la simple répétitivité magique pour devenir une abstraction capable d'exprimer de subtiles distinctions " (Gimbutas, 1991).