Voici en résumé certaines caractéristiques de l'écriture proto-européenne dont on a perdu la trace et qui est restée indéchiffrable.
- Elle ne s'est pas développée pour des motifs économiques ou administratifs mais comme support à des rites religieux
- Elle mélange dans un parcours de lecture les signes écrits avec les symboles sacrés et abstraits.
- Elle se base sur une trentaine de signes-racine constitués en bonne partie de formes géométriques fondamentales.
- Elle multiplie les signes-racine jusqu'à atteindre plus de deux cent caractères dérivés par le biais d'une règle sophistiquée de variations multiples (simples et complexes) ou en les doublant ou en les triplant.
- Elle se base sur des signes abstraits et arbitraires plutôt que sur des motifs figurés ou naturalistes.
- Elle a tendance à varier les signes-racine et à les montrer sous forme multiple, ce qui ne permet pas de les décomposer ou de les simplifier en composantes constitutives élémentaires: ils proviennent dans leur globalité d'origines lointaines du paléolithique.
- Elle dispose les signes écrits dans des espaces spécifiques à l'intérieur d'un système cohérent pour qu'il puisse être "lu", cet ordre est principalement linéaire.
- Elle est portée à construire une inscription en combinant un signe-racine avec d'autres avec lesquels elle partage des syntonies métaphysiques ou alors en le doublant ou en le multipliant pour en augmenter le pouvoir.
- Elle est surtout composée d'inscriptions mono ou bi-signe
- Elle n'est pas alphabétique, mais elle est formée d'un mixage d'idéogrammes et d'éléments syllabiques, les premiers l'emportant sur les derniers.
- Il est fort probable qu'un signe correspondait à un mot alors que les indications grammaticales étaient omises ou laissées à la compréhension du contexte; de plus elle rapportait par écrit la racine d'un mot tandis qu'elle en omettait la désinence.
- Elle véhicule des messages rituels comme les noms ou les attributs de la divinité, des formules magiques ou liturgiques, des divinations, des bénédictions et des invocations, mais pas de contenus narratifs comme la mythologie, les récits ou les descriptions détaillées.
- Elle mélange ce qui est géométrique et l'essentiel du trait typique de ses caractères écrits avec des décorations, elles aussi, abstraites qui embellissent les vases, les sceaux ou les figurines.
LA CARTE AVEC LES SIGNES DE L'ECRITURE